Patrizia Cattaneo


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Le don de guérison

Père Tardif

LE DON DE GUERISON



Par le père Emiliano Tardif

Un jour, un journaliste de Colombie m'a posé cette question : "Faites-vous des miracles ?" Je lui ai répondu : "Non, je ne fais rien de cela. En fait, c'est très simple : je prie et Jésus guérit". Le lendemain, il a fait paraître un article dans le journal qu'il intitula : "Le Père Tardif prie et Jésus guérit". Quand j'ai vu le journal, je me suis exclamé : "Enfin un journaliste qui entend réellement ce qui estLe don de guérison est pour les autres et non pour soi-même. Il m'est arrivé de tomber malade, et si le don de guérison était pour moi-même, je m'imposerais les mains sur la tête, je prierais et serais guéri, mais ce n'est pas le cas.
Durant un week-end de retraite organisé pour 200 latinos de Tucson, en Arizona, le Seigneur a guéri beaucoup de malades, même de maladies très importantes, surtout des arthrites et des paralysies. À deux heures de l'après-midi, je faisais beaucoup de température. J'avais pris froid et étais arrivé à donner ma dernière conférence avec difficulté. La retraite terminée, j'ai dû rester couché pendant un jour et demi. Je me disais : "Si le don de guérison était pour mon propre profit, je m'imposerais les mains et je me guérirais d'un seul coup pour sortir de ce lit". Mais le Seigneur m'a ainsi enseigné une chose nouvelle : que ce n'est pas moi qui guérit mais Lui.

Racontez-nous une guérison qui a particulièrement attiré votre attention.

Je vais raconter quelque chose qui nous montre le bel humour de notre Dieu. En 1984, je prêchais une retraite dans la ville de Monterrey. Durant l'Eucharistie, il était très difficile de distribuer la Communion, car les couloirs étaient remplis de monde. Aidé par quelques gardiens, je me suis dirigé vers le fond. Quand je passais au milieu de tout ce monde, et que certaines personnes voulaient me toucher et d'autres me demandaient même de faire une prière à ce moment-là, je pensais : "C’est Jésus qui peut les guérir, mais ils n’arrêtent pas de chercher le Père Emiliano …".
Au milieu de tant de gens, j'ai vu une dame aux yeux éplorés qui portait un petit enfant dans ses bras. L'enfant me regardait avec tendresse. Je me suis souvenu de ce paralytique de la piscine de Bezaïde (Jn 5), qui ne pouvait pas entrer dans l'eau miraculeuse parce qu'il n'y avait personne pour l'aider. Alors, je me suis approché de l'enfant et lui ai donné un baiser. Il a souri et j'ai continué à distribuer la Communion.

D'habitude, je ne donne pas de baiser au moment de distribuer la Communion, mais à ce moment-là, j'ai senti le désir de le faire et je l'ai fait … Le lendemain, la dame s'est avancée vers le micro et a ditl'assemblée : "Hier, au moment de la Communion, le Père Emiliano est passé près de nous. Tout à coup, il s'est arrêté et a donné un baiser à mon fils qui a deux ans et était complètement sourd. Je veux rendre gloire à Dieu parce que depuis hier, mon fils a commencé à entendre. Dieu l'a guéri. Gloire à Son Nom!".

A partir de ce moment-là, mon existence s'est compliquée. Tout monde voulait que je l'embrasse; mais je leur disais : "Non, les baisers ne sont que pour les enfants. Les dames n'ont qu'à demander à leur époux de les embrasser". Cependant, l'enseignement a été très précieux. Je n'ai guéri personne. Le baiser, qui n'était qu'un signe d'amour, n'était pas capable de guérir une douleur à la tête. Ce qu'il y a eu, c'est que je portais Jésus dans mes mains, et c'est Jésus Lui-même qui a guéri ce petit enfant qui était sourd.

Je suis simplement comme l'âne qui a porté Jésus, et ainsi, Il continue à guérir les malades. Le pire serait faire attention à l'âne plutôt que de regarder Celui qui le monte. Le jour où nous comprendrons que nous sommes porteurs de Jésus-Christ, ce jour-là notre ministère sera comme transformé; nous ne parlerons pas tant de Jésus, mais nous lui permettrons d'agir dans toute sa puissance.

La façon de guérir de Jésus est si étrange, que je ne peux m'empêcher de raconter ce qui s'est passé à Monte Maria, où chaque dimanche plus de 50.000 personnes se réunissent pour la célébration de l'Eucharistie, et où le Père Gilberto Gómez fait la prière pour les malades.
Au cours d'une de ces célébrations, la hampe du drapeau du Vatican est tombée et a heurté une personne qui marchait courbée, en la projetant au sol. Tout le monde était affligé après avoir vu comment ce tuyau si grand et lourd était précisément tombé sur une personne malade. A la surprise générale, le malade s'est relevé tout seul. Le tuyau avait redressé sa colonne. Jusqu'à aujourd'hui, il marche normalement. Les chemins de Dieu sont remplis d'un bel humour. Parfois Dieu nous guérit avec un baiser, parfois avec un coup.

Quel est le principal obstacle pour recevoir des charismes ?

Je crois que c'est la peur de perdre notre réputation. Les charismes sont une croix et beaucoup ne sont pas disposés à la porter. L'exercice de quelques charismes font en sorte que beaucoup nous considèrent comme fous, que d'autres se moquent de nous, nous méprisent ou nous poursuivent. Tant que nous ne serons pas disposés à mourir à nous-mêmes - toujours à cause de nos privilèges et renom -, nous ne recevrons pas ces charismes.

Je me souviens très bien d'un curé voisin qui se moquait des charismatiques et qui, dans ses homélies dominicales, assurait que ceux qui parlaient en langues, c'était parce qu'il leur manquait des vitamines… Il y en a beaucoup qui ont des problèmes. Ils ne laissent pas l'Esprit souffler librement. Ils veulent le mettre dans des moules préétablis et ne le laissent pas souffler avec la liberté du vent qui souffle où il veut. Ceux qui ont des problèmes avec les micros, c'est parce qu'ils font trop attention à ce que les autres pensent.

Si nous attachions moins de prix à notre réputation, nous serions plus ouverts à l'Esprit-Saint. La peur de se rendre ridicule nous empêche de nous ouvrir aux charismes de l'Esprit. Les charismes sont certainement humiliants. Ils nous conduisent à la croix.
Pour cela, beaucoup les craignent et d'autres les repoussent. Les horaires de repos diminuent et les heures de sommeil se réduisent. D'un autre côté, la réputation ne grandit pas, mais on devient le sujet de moqueries, de critiques et de sarcasmes … mais dans le fond, tout cela est supporté, chaque fois qu'on n'a pas de problèmes avec les micros.

Beaucoup de gens croient que le Père Emiliano Tardif est un saint. Qu'en pensez-vous ?

Je ris de tout cela. Parfois, quand je suis seul et que je vais me coucher le soir, je me dis : "S'ils savaient qui je suis, ils resteraient plus tranquilles". Je n'ai pas cessé d'être un prêtre du peuple dans une île perdue de la Mer des Caraïbes. Je ne peux jamais m'imaginer être autre chose que l'âne qui porte Jésus.
Je sais bien que quand ils m'honorent de reconnaissance et me jettent des manteaux sur le sol, c'est parce qu'ils souhaitent la bienvenue à Jésus que je porte. Et après l'avoir porté, je retourne à nouveau à mon étable ; et sur le chemin du retour, il n'y a plus ni manteaux de fleurs ni reconnaissance : j'entre dans le sanctuaire de mon être et me dis : " Seigneur, que Tu es grand!".

Ce retour de l'âne à la maison est ce qui nous maintient dans l'humilité. La solitude et le fait d'être face à face avec Jésus ne nous permet pas de nous tromper. Quand je m'agenouille et récite les merveilles de Dieu dans les Psaumes, je pense que si les gens connaissaient davantage Dieu, ils feraient moins de cas de nos petites personnes. Ma communauté sait que je ne suis pas saint, mais que je désire arriver à la sainteté. C'est une vocation de tous les baptisés. Mais de façon erronée, nous pensons qu'un saint ne peut être qu'une personne dont l'image est placée sur un autel ou qui fait des miracles.
Pour moi, être saint est beaucoup plus que cela : c'est être comme Jésus. Qui ne veut pas être saint ? De plus, depuis mon baptême, après m'être enraciné dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ, je porte déjà le germe de sainteté par le don de l'Esprit qui m'a été donné gratuitement, sans aucun mérite de ma part.

Le don de guérison n'est pas signe de sainteté; c'est un don gratuit. Si je le mets au service des malades avec patience et amour, il peut aider à me sanctifier, parce que c'est un exercice de pure charité, qui est parfois très lourd. Un jour, quelqu'un m'a dit : "Emiliano, tu n'as pas peur que les gens te canonisent en voyant tant de miracles ?". Je lui ai répondu : "Je préfère qu'ils me croient un saint plutôt qu'un bandit".

Que sent-on quand les gens ne sont pas guéris ?

J'éprouve de la compassion, mais je ne sens pas qu’on leur a enlevé quelque chose. J'insiste sur le fait que Jésus n'a jamais dit que tous les malades seraient guéris, mais qu'Il nous donnerait des signes pour accompagner l'évangélisation. Les guérisons sont des signes qui accompagnent l'annonce de l'Évangile, mais il n'est pas nécessaire que tout le monde soit guéri pour que l'on croie en la Parole de Dieu.

Libre traduction de Régine S. du texte espagnol suivant:
http://radiocristiandad.wordpress.com/2007/06/14/el-don-de-sanacion-segun-el-p-tardiff/



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